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Néon, Electro et Samouraï
Dans cet hybride entre un jeu d’action et un shoot’em up, incarnez un samouraï teinté d’électro-néon prêt à tout pour s’échapper de la prison où il a été enfermé et maintes fois exécuté. Pour se faire les gardiens sont la clé et il vous faudra tous les tuer. Au final difficilement classable, Furi est un ovni lumineux offrant une expérience de jeux comme on a trop peu souvent l’occasion d’en croiser et cela ne vous rendra pas indifférent. Vous aimerez ou vous détesterez…
N’importe qui serait un peu énervé après avoir été longuement emprisonné et torturé…
Esquiver, tirer, frapper…
Armé d’un pistolet et d’un sabre énergétique, il vous faudra venir à bout de chaque boss avant la perte fatidique votre 3ème barre de vie, sachant que la plupart des boss (en difficulté furi) en possèdent Première originalité du titre, chaque barre de vie correspond à une séquence avec ses propres patterns (de plus en plus rapides et de plus en plus violents). Si vous tombez à court de vie, le boss récupère l’entièreté de sa barre actuelle et toute la séquence est à refaire. A l’inverse, quand le boss perd une barre complète, vous récupérez l’ensemble de votre vie pour la « séquence » suivante. Et il ne serra pas simple de tuer un boss, chaque barre de vie étant constitué de deux phases: une première où il vous faudra descendre la barre de vie « bleue » à distance avec votre pistolet, tout en évitant les tirs ennemis et une seconde où il vous sera possible de l’affronter au corps-à-corps afin de vider une seconde fois cette barre de vie devenue « rouge ».
Première phase: survivre faces au tir adverse tout en l’affaiblissant à distance.
L’ennemi est affaibli. Il est temps de passer au combat au corps-à-corps.
Dans cette phase de contact, l’arène se réduit et le gardien alterne alors attaques de zones et attaques rapides.
Un dash rapide devrait permettre de se mettre à l’abri de cette attaque de zone. Au corps à corps la zone de combat se réduit au cercle bleu visible sur l’image.
Dans tous les cas il faudra faire preuve de sang froid et de réflexe afin d’esquiver les myriades de tirs, rayons et vagues d’énergies envoyées par les ennemis afin de riposter au moment le plus opportun. Mais pas de panique votre personnage est véloce et un dash rapide et salvateur ainsi que des parades bien placées vous permettront de survivre à la plupart des attaques. Quant à vos tirs, en plus de blesser le gardien, ils vous permettront de détruire certains projectiles ennemis. Attention à toute fois ne pas perdre patience, car une attaque au mauvais moment et le gardien vous punira d’un contre dévastateur.
Merci au pistolet qui a permis de s’ouvrir un passage au milieu de cette myriade de projectiles.
Les patterns se modifient et se complexifient au fur et à mesure des barres de vie. Lors de sa dernière barre de vie le gardien entrera généralement dans un mode invincible, vous bombardant sans répit de ses plus puissante attaque. Si vous y survivez, il vous sera alors possible de l’achever dans un contre mortel.
Un coup porté au mauvais moment et vous prendrez un contre douloureux dans les dents.
Pas de cadeaux
Les phases de combats sont particulièrement intenses et il vous faudra une bonne connaissance des patterns des boss pour espérer vous en sortir tant le temps de réaction à certaines attaques est court. Ce jeu s’adresse clairement à ceux que le challenge ne rebute pas, car il peut être frustrant de recommencer 20 à 30 minutes de jeux suite un contre raté en toute fin de combat. De plus, n’espérez pas venir à bout des boss du premier coup à moins d’avoir des réflexes de ninja.
Dommage que l’action soit ponctuellement interrompue par des QTEs qui n’apportent pas grand-chose au gameplay.
Le jeu propose trois niveaux de diffultés. Le mode furi, mode standard que je qualifierais de niveau « difficile », le mode furieu, mode “très difficile” débloqué une fois le jeu terminé une première fois en mode furi et le mode promenade, que l’on peut qualifié de « facile » où les boss ont des attaques plus lentes et moins de barres de vie. Sont seul intérêt est de finir le jeu en +- 2h afin de profiter du scénario lorsque l’on n’est pas de taille face au mode furi. le mode promenade est déblocable à tout moment après un game over. Attention toutefois, une fois basculé en « facile », pas de retour en arrière possible sans recommencer à zéro. Là on touche à l’autre défaut du jeu : sa difficulté. Là où le mode promenade ne propose aucun challenge, le mode furi se révèle très difficile et punitif me faisant regretter l’absence d’un niveau de difficulté intermédiaire qui correspondrait à un niveau « normal ». Tout ceci étant bien entendu subjectif et dépendant de votre niveau de skill personnel.
Par contre privilégiez le mode grand écran avec manette pro (sur switch). Le jeu se prête mal à être joué en nomade tant il vous demandera un fort niveau de concentration. De plus, difficile de ne pas perdre le rythme après avoir interrompu un combat contre un boss en plein coeur de l’action sous peine de rater votre arrêt de bus.
Rapide comme l’éclair… et comme un escargot.
Comme vous l’aurez compris, le jeu se présente sous la forme d’un boss rush nerveux et dynamique. Mais je n’ai pas encore parlé de ce qu’il y a entre deux gardiens… Et nous abordons là sans doute le plus gros défaut du jeu. Le contraste entre les phases de combat avec un personnage hyper rapide, pouvant effectuer des dash à plus de 70km (“spoiler” la valeur est donnée dans le jeu) et l’entre deux combats avec un personnage se déplaçant à l’allure de votre grand-père en déambulateur. Là où ces phases devraient vous permettre d’en apprendre plus sur le scénario et vous permettre de faire retomber la pression, elles se retrouvent frustrantes et ne peuvent malheureusement pas être passées. Dommage pour un jeu avec une composante speedrun indéniable.
Mais qu’est-ce qu’il est lent entre deux combats!!!
Plein de charme
La ou le jeu est graphiquement un peu pauvre (en mode portable, cela se ressent nettement moins qu’en mode grand écran), le jeu se rattrape plus que largement par sa direction artistique originale et ses musiques électros parfaitement adaptées à l’ambiance. Vous serez amené au court de votre voyage à traverser des environnements variés et originaux qui ne devraient pas vous laisser indifférent.
Conclusion:
Je n’ai personnellement pas apprécié le jeu, sans doute trop nerveux et punitif pour moi, mais je reconnais volontiers ses qualités au titre et j’aimerais voir ce genre « d’inclassable » plus souvent. Car au final chaque défaut se fait rapidement oublié par les innombrables qualités du titre. Si vous êtes amateur de challenge et de jeux nerveux foncez, Furi est fait pour vous.
Genres: Action, Beat’em All, Hack’n slash, Shoot’em up
Sorties: 06 Juillet 2016 (PC, PS4), 01 janvier 2018 (Switch)
Prix: 19,99€ (switch)