Depuis longtemps, les robots ont suscité divers espoirs notamment pour les pénibles tâches ménagères. La vie serait si belle avec un robot qui s’occupe de la cuisine, du ménage ou encore des lessives… Si de nos jours la robotique s’installe dans nos maisons par la domotique, où sont nos robots ou nos humanoïdes ? Que peut-on attendre de la domotique et du robot de service aujourd’hui et dans les jours à venir?
La décennie des robots ?
Certains spécialistes avaient présenté la décennie 2000-2010 comme celle qui verrait l’explosion de la robotique domestique. Leur logique était la suivante : les années 1980 furent celles de l’ordinateur personnel, les années 1990 furent celles d’Internet et les années 2000 seraient celles des robots. Force est de constater que les robots sont loin d’envahir notre quotidien.
Pourtant, un certain « Roomba » un aspirateur en forme de frisbee et son frère qui s’occupe des sols semblent donner vie aux idéaux robotiques des années 1940. Est-ce que ces deux robots sont les précurseurs d’une vague robotique? La réponse tend aujourd’hui vers la négative…
Les raisons du retard
On identifie deux causes majeurs pour expliquer ce retard dans l’avènement de la robotique domestique: la complexité de programmation et le coût de reviens.
La complexité du domaine à été clairement sous-estimée : en plus de la structure même du robot de nombreux paramètres doivent être pris en compte par l’intelligence artificielle:
– la détection des informations extérieures doit se faire par des capteurs;
– le traitement des informations demande des microprocesseurs;
– des interfaces haptiques pour saisir les objets;
– des FSRs (Force Sensing Resistors) qui vont détecter la résistance aux pressions.
Tous ces facteurs qui doivent être pris en compte demandent une intelligence artificielle ultra sophistiquée. Pour l’instant, il semblerait même que l’intelligence artificielle ne soit pas de taille pour faire face à la diversité et aux aléas de nos environnements humains.
C’est pour cette raison que certains se tournent vers les « algorithmes
évolutionnaires ». Ces algorithmes visent à reproduire un mode d’apprentissage par essai et erreur, on ne conserve que les tentatives qui ont fonctionné, celles-ci formant, au niveau logiciel, une nouvelle génération.
Avec ce procédé, les robots expérimentent des stratégies et analysent les résultats. Les comportements infructueux sont évités tandis que ceux qui s’avèrent fructueux sont renforcés.
Ces difficultés de conception ont des répercussions sur les coûts et donc sur le développement du marché de la robotique. Ce qui fait le succès du Roomba, c’est son accessibilité. D’autres entreprises ont jeté l’éponge face à des prix de ventes dissuasifs. La marque Dyson a ainsi renoncé à son robot aspirateur et ce malgré les belles sommes investies en recherche et développement . Toujours pour une question financière, certains modèles de robots sont peu connus du grand public. A 2000 euros pièce, pas étonnant que le robot tondeuse de Husqvarna ne pullule dans nos jardins…
Aujourd’hui le Roomba s’est écoulé à 5 000 000 d’exemplaires. Un beau succès.
Mais on est bien loin des scores obtenus par les pc personnels ou encore Internet…
Quelles applications pour l’avenir ?
Après les robots aspirateurs, quelles autres applications peut-on attendre pour la maison ? Aujourd’hui, l’accent est mis sur le développement des robots sociaux, c’est-à-dire de compagnie, conçus à la fois pour effectuer des tâches quotidiennes et pour tenir compagnie. Voici quelques exemples de projets.
Le Wakamaru :
Développé par Mistubichi , le Wakamaru est un robot de compagnie pour le troisième âge.
Il est capable de reconnaître deux maîtres et huit autres personnes et comprend plus de 10.000 mots. En outre, il est connecté en permanence à Internet et se recharge tout seul. Il est capable de parler. Il est également capable de s’occuper de tâche de santé, comme de faire renouveler une ordonnance ou de diagnostiquer des symptômes simples. Grâce à son téléphone il peut avertir les secours si son maître est en danger. Son prix est tout aussi prodigieux que ses facultés : 12 000 Euros …
Pléo le dinosaure :
Ce robot apparenté à un dinosaure possède une intelligence artificielle remarquable basée sur les algorithmes évolutifs précédemment mentionnés.
Cette créature réagit face à ce qu’elle perçoit et évolue avec le temps. Ce robot simule le comportement animal et l’apprentissage. Furby n’a qu’a bien se tenir…
Le Rovio de Wow Wee
Après deux ans de développement et près de 2 millions d’euros investis se robot de surveillance peine encore à convaincre.
Il est capable de se déplacer dans les différentes pièces d’une maison. Il donne l’alerte en cas d’intrusion, d’incendie ou encore de fuite de gaz. En cas d’intrusion, il photographie et filme les malfaiteurs.
Le seul bémol est la fragilité de l’appareil: le cambrioleur s’en tirera à bon compte avec un coup de pied bien placé . La confiance n’est pas présente du côté des consommateurs… Gageons toutefois que ce champ d’application est promis à un bel avenir.
Mais où est donc C3PO ?
Inspirés par Azimov , les robots humanoïdes sont encore plus complexes et coûteux à réaliser. Il faudra donc se contenter d’un robot pour aspirer , d’un autre pour tondre et d’un autre pour jouer. Cet écueil est bien représenté par Asimo le robot de Honda: pas loin de dix ans de recherche et des dizaines millions auront été nécessaire pour créer un robot humanoïdes capable de marcher sur deux pieds… Qu’on se le dise la décennie en cours sera bel et bien celle de Roomba le robot aspirateur.
D’autres pistes sont actuellement en cours d’exploration et laisse présager d’ une réelle évolution pour l’avenir. Geminoid est un robot télécommandable capable de reproduire à distance des expressions faciales et certains mouvements. On peut envisager, dans l’avenir, des robots télécommandables en cas d’absence au domicile.
Certains estiment que l’avenir de la robotique réside dans les robots polymorphes: des robots capables de modifier leur structure pour mieux s’adapter à chaque tâche.
Deux exemples de robots polymorphes: le morphex et le superbot.
Très chouette article, un truc qui me re vient à l’esprit en lisant cette article c’est « RobotHeart », le réseau mondial réservé aux robots, qui leur permettra d’avoir à leur disposition des informations sur les objets, les actions possibles avec ces objets ainsi qu’une possibilité de se géolocaliser et d’avoir de l’info sur l’environnement qui les entoure. Bref, Skynet n’est peut être pas si loin que ça ^^
C’est pas le méchant de I-robot aussi ?