Depuis son annonce, Songs of Conquest avait suscité chez moi une assez grande attente, surtout en ayant que peu joué à Heroes of Might and Magic III, j’espérais retrouver des sensations de début des année 2000.
Ce jeu de stratégie au tour par tour promettait de raviver l’esprit de ce classique culte. Cependant, après y avoir joué, mes impressions sont partagées, révélant à la fois des qualités indéniables et des défauts significatifs.
Une Ambiance Captivante mais Discutée
L’un des points forts de Songs of Conquest est son ambiance immersive, ses graphismes en pixels art soignée et la musique envoûtante parviennent à nous plonger dans un univers magique. Ayant totalement délaissé la campagne pour me lancer dans des escarmouches, je ne saurais jugé de celle ci. Mais pour rester sur les graphismes, bien que soignés, la carte peut être fortement chargée et donc manquer un peu de clarté, ce qui peut rendre la lisibilité de la carte un peu complexe
Des Mécaniques Innovantes mais Controversées
Le gameplay de Songs of Conquest propose des innovations par rapport à ses prédécesseurs. La gestion des châteaux directement sur la carte et la possibilité de détruire et reconstruire des bâtiments ajoutent une flexibilité intéressante.
Par contre, les combats peuvent être un peu trop rapides et chaotiques, avec un système de sorts dynamiques et un équilibrage pas toujours au top, rendant par moment les batailles injustes. La limitation du nombre d’unités par héros et la nécessité de devoir micro-gérer plusieurs armées ajoutent une couche de complexité qui peut -à terme- être rebutante.
L’IA pouvant arriver de manière fortement agressive et laver complètement les troupes que l’on aura mis 8-10 tour à remplir.
Entre Tradition et Modernité Précaire
Songs of Conquest tenter de moderniser la formule des HOMM. Les factions offrent une diversité relativement appréciable et les artefacts ainsi que les sorts peuvent apporter une certaine profondeur stratégique. Cependant la variété n’est pas forcément au rendez-vous (même sur des cartes générées aléatoirement) ce qui peut rendre le jeu monotone après seulement quelques heures dessus.
Malgré ses quelques défauts, le potentiel du jeu est bien là. L’éditeur de cartes et le hub de contenu en ligne permettent aux fans de contribuer à l’enrichissement du jeu. Toujours plus de cartes variées et plus riches/équilibrées que celles créées aléatoirement. Toutefois, le jeu aura besoin du suivi des équipes de développeurs pour atteindre un plein potentiel.
En conclusion
Songs of Conquest est une expérience contrastée. Il offre une immersion certaine et des idées sympatiques mais n’arrive pas pleinement à me satisfaire des sensations d’un vieux Heroes of Might and Magic. Les mécaniques de jeu peuvent s’avérer frustrantes (certes il est facile de modeler sa base et les bâtiments, mais il n’y a au final que 8 emplacements disponibles; par exemple) et l’IA un peu trop agressive peut parfois nuire au plaisir de jeu.
Pour celles et ceux qui sont prêts à s’adapter à ses particularités, Songs of Conquest est un titre à découvrir. Toutefois, je vous conseillerais d’attendre un peu avant de le prendre plein pot (34€ sur Steam ou GoG) et attendez qu’il soit plutôt aux alentours des 20.