Tout nouveau jeu d’Eidos Montréal. Alliant FPS et RGP ce jeu est la deuxième suite du tout premier Deus Ex. Son prédécesseur étant une daube pas possible, est-ce que celui-ci répond aux attentes des joueurs ? C’est ce que je vais tenter de démontrer dans ce billet.
Premièrement Deus Ex ne fait pas exception à la règle des nouveaux jeux qui sont sortit récemment : la vie remonte automatiquement lorsque le perso ne se fait pas tirer dessus. Un système de couverture à la Army of Two faisant passer la vue de la première à la troisième personne ainsi qu’un halo jaune entourant les objets avec lesquels une interaction est possible. Voici peut-être les trois seuls points déroutant si l’on compare avec le premier du nom, ceci dit même si l’expérience est un rien différente l’expérience de jeu de l’original est bel et bien de retour.
L’histoire
Ce volet se déroule 25ans après le premier titre, la cybernétique commence à envahir le monde via des implants afin d’augmenter ses capacités. Cette technologie fait forcément apparaître deux clans ; les partisans et les détracteurs de l’augmentation cybernétique. On commence le jeu en tant qu’Adam Jensen, humain non augmenté, chef de la sécurité de Sarif Industries, se demandant si ces évolutions sont positives pour l’homme. L’action commence directement par l’attaque de la société, laissant un Jensen à moitié mort et sauvé de justesse grâce aux implants.
À peine remis sur pied, Adam cherche à comprendre la vérité sur l’attaque qu’il a subie. Il sera confronté à toutes sortes d’ennemis, allant de clans de punk à des groupes servant des intérêts financiers en passant par des milices. Notre enquête nous emmèneras dans les villes de Détroit, Hengsha et pour finir Montréal. À ce propos, le scénario est très bien ficelé et le suspense reste jusqu’au bout sans qu’on y démorde.
Les points positifs
Même si la quête principale est plus ou moins linéaire, l’exploration de ces villes est essentielle : vous pourrez découvrir diverses armes, une panoplie d’objets plus ou moins utiles, mais également une flopée de quêtes secondaires, toutes plus immersives les unes que les autres, qui nous font rentrer dans la vie privée du donneur de quête.
Pour atteindre chaque objectif, il y a souvent quatre à cinq chemins pour y accéder : une approche frontale en dégommant tout ce qui passe devant nous, soudoyer les gardes, chercher une entrée secondaire, pirater le système de sécurité, et bien d’autres encore.
Si l’approche frontale n’est pas totalement dénuée de bon sens, grâce à un large panel d’arme pouvant être customisables, les gunfights sont ainsi vachement dynamiques et rarement répétitives. Mais l’approche furtive est la plus gratifiante : pouvoir passer dans le dos des ennemis, les assommer, accomplir les objectifs sans que l’ennemi ne se rende compte de rien, pirater des tourelles pour les retourner contre les adversaires, tout cela est vraiment quelque chose de jouissif. Tout cela n’est absolument pas dirigé de manière linéaire et vous pouvez très bien passez d’une approche bourrine à une approche plus en douceur suivante l’étage où les ennemis qui se trouve devant vous. Il vous est possible de réussir le jeu sans tuer personne (un trophée/succès y est même associé), donc libre à vous ne de ne pas exprimer vos sentiments bestiaux et neutraliser tranquillement les gardes.
C’est d’ailleurs ce qui fait sa plus grande force : ne jamais soumettre une seule résolution à une énigme. Aussi pendant votre prise d’expérience, vous gagnerez des points d’augmentations vous permettant d’améliorer Adam, le rendant plus résistant, pouvant mieux pirater les terminaux, pouvant transporter des objets plus lourds. Ce qui élargit d’autant plus les approches que vous pouvez avoir.
Les zones de jeux étant très ouvertes, il est rare voir impossible d’être bloqué à un moment : vous aurez toujours un accès contourné pour accéder à votre fin…. même si ce n’est pas toujours prévu par les développeurs. Et ça, c’est quelque chose de vraiment bien dans ce type de jeu où l’exploration est vraiment mise à l’honneur.
Les défauts
Après ces éloges, il faut également passer aux défauts, car malheureusement, Deus Ex Human Revolution n’en est pas exempt. L‘intelligence artificielle est par moment très faible : si elle a une bonne réaction de son environnement (corps par terre, bruits de pas, objets tombants sur le sol…), lors des combats le QI tombe littéralement et les ennemis se précipiteront tous à un même endroit au lieu d’essayer de nous trouver. Ce qui nous permet de les aligner les uns à la suite des autres. On aurait peut-être préféré une IA plus défensive et essayé de nous prendre à revers.
Pour finir avec les défauts, sur la version PS3 la synchronisation labiale est totalement nulle : les protagonistes ont souvent la bouche fermée alors que leur phrase n’est même pas encore finie.
En bref
Ceci dit, un monde futuriste vraiment bien rendu, des cinématiques à couper le souffle et un gameplay on ne peut plus lisse, ce jeu est une vraie réussite. Pour le finir, il vous faudra entre 18 et 30 heures si vous ne faites que l’histoire principale ou si vous explorez les villes dans les moindres recoins.
Un très bon jeu que je recommande vivement. Sur ce, je vous laisse, il me reste quelques rues sombres de Montréal que je n’ai pas encore explorées.